Panorama, un film signé Nicolas Desdouits
Nicolas Desdouits est l’ingénieur du son de Kestu. L’audio c’est son domaine. Néanmoins, Nicolas a plusieurs cordes à son arc : il se fascine petit à petit pour le monde viticole et se lance pour la première fois dans la réalisation de son propre film avec ses propres moyens. Voici donc notre article spécialement dédié à Panaroma, le film sur l’Histoire et les histoires du vin naturel.
Retrouvez la campagne de financement participatif Blue Bees en cliquant ici pour aider à finaliser la réalisation du film.

Nicolas, quel est ton parcours dans l’audiovisuel et quels sont tes futurs projets ?
Technicien son de formation, c’est en écumant les stades et les plateaux de télévision dans toute la France que j’ai fait mes armes dans le monde de l’audiovisuel. Après quelques années de télé standardisée, je quitte Paris et un milieu qui manque de fond pour lancer pleinement avec mes amis l’aventure Kestu. La rencontre avec le monde du vin devient une passion. Je me lance dans la réalisation du film Panorama et plante en parallèle un peu de vigne, tout en continuant de pratiquer mon métier d’origine.

C’est la première fois que tu réalises ton propre film, comment est née l’idée de créer un film sur l’histoire du vin naturel ?
Ce film est né de ma rencontre avec Olivier Camus, un des premiers bistrotiers à avoir défendu le vin naturel à Paris à la fin des années 80. Ancien bistrotier de Belleville au Baratin puis au Chapeau Melon, il est fin dégustateur et ses avis sont écoutés avec grande attention par beaucoup de vignerons. C’est avec lui qu’est né l’idée de faire ce film et c’est grâce à la proximité qu’il a avec tous les autres personnages que nous avons pu réunir tant d’acteurs déterminants. Il est à la fois auteur et personnage central du film. De vignerons en vignerons, il m’a fait découvrir un monde complexe et hétérogène où les histoires se succèdent mais ne se ressemblent pas. J’ai vu des bios et des biodynamistes, des revendicatifs et des rien-du-toutistes, des vignerons qui ne mettent pas de sulfites, d’autres qui en mettent un tout petit peu, quelques-uns qui en mettaient beaucoup, certains qui n’en mettent plus, surtout une majorité qui en met moins… Mais à chaque fois les vignerons parlent de bons vins.
Mais qu’est-ce que c’est le vin naturel ? Pour le savoir, il faut comprendre son histoire.

Peux-tu nous expliquer quels sont les enjeux actuels du vin naturel ?
Depuis l’arrivée des produits chimiques dans les vignes jusqu’à l’explosion commerciale des vins sans sulfites, le chemin de la reconnaissance a été fastidieux pour ces vins qui aujourd’hui sont sur les plus belles tables du monde et adulés par toute une génération de francs-buveurs. Et beaucoup reste encore à faire car des vins se font encore rejeter des appellations, beaucoup de domaines sont mis à l’écart et méprisés par un voisinage qui se satisfait des gains générés par des vins trafiqués et standardisés, alors qu’eux ne demandent qu’à exister sans être jugés, toujours en revendiquant le droit à la diversité. Il est temps d’avoir un point de vue panoramique sur la viticulture qui essaie de définir le vin naturel et qui permettra de « savoir enfin qui nous buvons ».
Où en es-tu dans la réalisation de ton film ?
Nous avons filmé beaucoup de vignerons et les bistrotiers historiques qui ont été les premiers à défendre les vins naturels :

Voici ce qu’il reste encore à faire dans le courant de l’année 2021 jusqu’au début d’année 2022 pour Panorama :
⦁ entre mai et septembre 2021 : 12 semaines de montage
⦁ entre septembre et octobre 2021 : 4 semaines de montage son et de mixage et 4 semaines d’étalonnage
⦁ octobre 2021 : achat des droits musicaux et création de musiques originales, achat d’images d’archives
⦁ décembre 2021 : avant-première avec les vignerons, l’équipe du film et les contributeurs invités
⦁ février 2022 : sortie du film en salle
Il existe une campagne de financement participatif pour achever ce film. A quoi servira l’argent de la collecte ?
Parce que nous avons commencé ce film hors du circuit classique de la production audiovisuelle, il n’est plus possible pour nous de trouver des financements ou des aides publiques pour aller au bout de notre démarche. C’est pourquoi nous avons besoin de vous. Grâce au soutien des vignerons, nous avons pleins de belles contreparties en échange de votre générosité.
⦁ Avec 8 000 € : nous pouvons acheter les droits musicaux et les images d’archives qui nous manquent et créer des musiques originales
⦁ Avec 17 000 € : nous pouvons réaliser le dérushage des 150 heures d’images et le montage vidéo
⦁ Avec 20 000 € : nous pouvons réaliser le montage son et le mixage
⦁ Avec 25 000 € : nous pouvons réaliser l’étalonnage des images
⦁ Avec 30 000 € : nous pouvons réaliser le graphisme, promouvoir le film et l’inscrire dans des festivals
⦁ Et si nous allons au-delà ? Nous pouvons aller plus loin dans la qualité de la post production, améliorer le rendu, faire traduire et sous-titrer le film dans d’autres langues, promouvoir le film et l’inscrire dans des festivals pour le diffuser à l’étranger